L’arthrose se définit comme une usure du cartilage. Cette disparition du cartilage va entraîner un cortège de manifestations dont la plus fréquente est la douleur.
La plupart des arthroses de hanche sont primitives (ou primaires). On utilise le terme de primitif pour parler d’une arthrose dont on ne connaît pas l’origine. Certains pensent que nous n’avons pas tout la même qualité de cartilage… On sait aussi que l’utilisation importante de ses hanches favorise l’arthrose. Des travaux récents tendent à montrer qu’en fait beaucoup de ces arthroses primitives sont en fait secondaires à une tête du fémur qui n’est pas parfaitement ronde. (cf l'article sur le conflit antérieur de hanche)
Il existe aussi des arthroses secondaires qui ont comme point d’origine une malformation de la hanche. Ces malformations sont en général congénitales. On parle alors de dysplasie de hanche. La dysplasie peut porter sur le fémur ou sur le cotyle. Ces dysplasies peuvent être corrigées chirurgicalement avant que la destruction ne soit trop avancée. On peut ainsi faire une ostéotomie périacétabulaire sur le cotyle s’il existe une insuffisance de couverture (cotyle trop petit). Les gestes sur le fémur ont tendance à être moins pratiqués qu’avant car ils modifient souvent de manière importante l’anatomie du fémur. La mise en place d’une PTH risque alors d’être moins facile si un jour les dégâts progressent.
Les arthroses secondaires peuvent aussi se voir en cas de séquelles de fracture. Les fractures du cotyle (traumatisme violent) mal réparées sont souvent à l’origine d’arthrose de traitement très difficile. Même la mise en place d’une PTH dans ces cas n’est pas toujours suivie d’un bon résultat. C’est la raison pour laquelle toutes les fractures du cotyle (surtout chez des patients jeunes) doivent être traitées dans des centres très spécialisés ou le chirurgien en a une grande expérience.
Certaines maladies rares sont aussi à l’origine d’une destruction de l’articulation : polyarthrite rhumatoïde, maladies de systèmes…etc.
L’arthrose entraîne des douleurs, une raideur puis une boiterie ce qui a terme va finir par provoquer une limitation du périmètre de marche (On marche moins bien, moins longtemps)
Enfin dans certains cas c’est l’os de la tête du fémur qui soutient le cartilage qui est atteint. La nécrose de la tête du fémur entraîne un affaissement de la structure osseuse qui sera dans un deuxième temps à l’origine de lésions cartilagineuses et donc l’arthrose.
Sur les radiographies, le premier signe est un pincement de l’interligne. Le cartilage occupe l’espace entre fémur et cotyle, Si celui-ci se détériore, l’interligne va diminuer de hauteur. En principe, le pincement se fait à la partie supérieure de l’articulation. D’autres signes apparaissent ensuite : ostéophytes (les fameux « becs de perroquet »), géodes (petits kystes intra-osseux témoins d’une zone de surcharge). Dans certains cas, la destruction de l’articulation peut être complète avec disparition de l’interligne.
Il est par contre paradoxal de voir que les douleurs ne sont souvent pas corellées avec les dégâts radiologiques. Certains patients ont une hanche radiologiquement détruite et n’éprouvent que peu de douleurs, d’autres souffrent de manière importante et n’ont presque aucun signe radiologique.